Ligne à grande vitesse: nouveau mirage de l’endettement local
Si chacun mesure l’urgence d’améliorer le réseau ferroviaire aussi bien pour les voyageurs que pour le fret, le projet mis en débat s’appuie sur la légende des effets structurants et des retombées économiques du tgv.
Les élus d’europe ecologie les verts ont une autre vision de l’aménagement des territoires . Un aménagement du territoire qui réduira les déplacements contraints et favorisera la mobilité choisie, voila la réponse aux problèmes du changement climatique et de l’augmentation de la précarité.
Le débat sur la LNPN, avec son questionnement initial, limité aux temps de transport proposé par le président Mr Sarkozy met de coté bien des zones d’ombres, car .
- Comment justifier l’aggravation de la dette des collectivités locales en mettant en place un partenariat public-privé qui garantie une rente à une entreprise privée à partir de l’argent du contribuable ?.
- Comment accepter qu’un projet augmente la ségrégation géographique et social en ne ciblant qu’une catégorie de personne ?
- Comment justifier le gel de projets de proximités comme Evreux-Rouen dont on maitrise l’agenda, pour un projet dont on ne sait quand il commencera ?
Pour les élu-es écologistes, toutes ces questions, s’opposent à une même logique ! Une logique qui doit être renversée pour que les ménages en situation de précarité dont l’éloignement est subi, trouvent des offres de transport à partir d’un maillage de proximité.
Développer le réseau TGV est une idée du passé qui ne répond pas à cette exigence , Répondre à l’urgence de la situation, c’est Investir pour le renforcement et amélioration de l’existant : traitement des points noirs, modernisation des infrastructures, du matériel roulant, développement de l’offre : amplitude horaire, fréquences, capacité des trains et fiabilité.
Souhaitons que ce débat, placé en début de campagne présidentielle, soit la première pierre d’une politique des transports ambitieuse qui réponde aux enjeux du 21e siècle.