Captage d’eau potable, maraîchage bio, AMAP: l’expérience des Hauts Prés à Val de Reuil

 

Un élu EELV, François Merle, agit à Val de Reuil (Eure) pour la valorisation d’une trentaine d’hectares de terre cultivables avec du maraichage biologique autour d’un point de captage d’eau potable à Val de Reuil.

LA MISE EN PLACED’UNE ACTIVITE DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE SUR LE SITE DES HAUTS PRES : UNE DEMARCHE INNOVANTE

L’eau qui coule de notre robinet est produite sur le territoire de Val-de-Reuil sur le lieu-dit des « Hauts Prés ». Elle est puisée dans la nappe phréatique (la nappe d’eau située dans le sous-sol).

Pour protéger cette ressource en eau des risques de pollution agricole (pesticides ou nitrates) il a été décidé de demander aux agriculteurs exploitant la centaine d’hectares correspondant au « périmètre de protection rapprochée » de convertir ces parcelles à l’agriculture biologique. La plus grande partie continuera à porter des cultures dominantes de la région (céréales, colza). Mais deux parcelles cumulant une superficie d’une trentaine d’hectares changeront d’affectation pour mettre en place une activité de maraîchage biologique.

Une activité de maraîchage : pourquoi ?

Depuis plusieurs années la demande en légumes biologiques augmente en raison

-de la prise de conscience des bienfaits pour la santé de varier son alimentation en y incorporant fruits et légumes

-et des questions suscitées par l’utilisation massive de pesticides en agriculture conventionnelle

Sur notre territoire seule l’association « SOLIDAIRES » proposait des légumes biologiques et en quantité très insuffisante par rapport àla demande. L’AMAP de Louviers-Val-de-Reuil est obligée de s’approvisionner auprès d’un producteur des Andelys. Cette production maraîchère locale permettra de proposer aux habitants de notre territoire des produits locaux de qualité.

QUI ? QUAND ? COMMENT ?

Dès l’automne 2011 trois jeunes agriculteurs et deux associations d’insertion vont s’installer grâce à un bail environnemental sur les terrains achetés parla CASE. Leursprojets sont divers mais complémentaires et ils travailleront de façon coordonnée : assolement commun, matériel partagé, et circuits de distribution complémentaire. Ils permettront la création de plus de dix emplois.

Dans un premier temps il proposeront des légumes de saison qui seront différents selon les périodes de l’année (radis, salades, petits pois, haricots verts, aubergines, poivrons,courgettes, tomates etc…), et des légumes de conservation pour l’hiver (pommes de terre, carottes, poireaux, choux sans oublier ail, oignons échalotes qui agrémentent tous les plats.. Des ruches sont également prévues. Plus tard nous pouvons espérer les fruits rouges( framboises, fraises, groseilles, cassis).

POUR QUI ? POUR NOUS !!!

 Les maraîchers sont bien sur libres de commercialiser leur production comme ils le souhaitent. Néanmoins lors de réunions préparatoires ils ont adhéré à l’idée que leur production soit consommée localement.

-la restauration collective est un moyen de toucher une part importante dela population. Desdémarches en vue de convaincre les gestionnaires de cuisines centrales que la proximité de l’approvisionnement réduisant les frais de transports le prix de revient du repas n’augmentera pas. Les exemples de cuisines centrales consommant des produits bio et locaux sont nombreux en France.

-les habitants pourront trouver ces produits sur les marchés ou s’organiser en AMAP (Association pour le maintien d’une Agriculture Paysanne)  Ils s’engageront ainsi auprès des producteurs sur l’achat d’un certain nombre de paniers hebdomadaires. Le maraîcher peut ainsi adapter sa production à la demande et prévoir les autres débouchés en fonction de sa production évitant ainsi invendus et gaspillage.

Un projet essentiellement environnemental visant à protéger notre ressource en eau (ce qui est vital) a évolué vers un projet également économique de production légumière qui bénéficiera à l’ensemble des habitants du territoire (c’est notre souhait). Nous sommes en présence d’un bel exemple de développement durable.

François MERLE

Adjoint au développement durable

Commune de Val de Reuil

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