Accident du Pont Mathilde à Rouen : quelles incidences pour les habitants de la CASE ? Quelles solutions à mettre en place rapidement pour les usagers ?

Depuis l’accident du 29 octobre dernier, la fermeture du pont Mathilde a bouleversé les habitudes de déplacement vers Rouen de nombreux habitants de notre territoire.

Les difficultés causées aux usagers ne  réjouissent  personne. Elles mettent en outre cruellement en évidence les lacunes de nos transports en commun, et l’insuffisance des solutions proposées.

Les écologistes dénoncent, dans les instances où ils siègent, le stress et le temps perdu par les utilisateurs  du réseau routier.

Actuellement, nous comptons 7200 déplacements quotidiens en voiture entre la CASE et la CREA ;  1800  entre Evreux et la CREA. Leur importance doit inciter les autorités organisatrices de transport à mettre en place un vrai réseau de transport en commun, qui sera complété par un service de co-voiturage efficace.

La fréquentation des trains a augmenté de 15000 usagers en deux semaines. Cela montre qu’il est possible de proposer, de façon concrète et réaliste, des solutions à une grande partie des 80000 usagers qui empruntaient le pont Mathilde.

Sans attendre, nous demandons :

– Une amélioration de la communication vers les habitants de notre territoire, en les incitant à se garer sur le parking relais du Zénith (1000 places) et à prendre la ligne 7 de bus du TCAR. Cela permet d’arriver au centre rive droite en moins de 25 minutes, et c’est encore très largement sous utilisé.

– L’augmentation du nombre de bus entre Rouen, Louviers et Évreux  (les bus de la Région et du Conseil Général 27). Cette densification de l’offre répondra à une demande croissante.

– Une plus grande amplitude de fonctionnement de la journée. Le dernier bus région part à 19h, et celui du département à 18H30. Cela ne correspond plus aux attentes causées par les horaires de travail et de vie.

– La remise en place des arrêts sur les haltes ferroviaires de Saint-Pierre du Vauvray  et d’Alizay, avec desserte dans un premier temps jusqu’à Oissel.  Oissel renforcera son rôle multimodal  en créant des correspondances  avec les bus de la CREA au niveau de cette gare. Il faut aussi augmenter l’amplitude des TER en développant l’offre pendulaire entre  Barentin et Saint-Pierre du Vauvray : le dernier train du soir est actuellement à 20h08.

A court terme :

– La création de correspondances entre les bus de la CASE et ceux de la CREA au niveau de Pont de l’Arche, pour éviter le franchissement de la Seine en voiture ; et à Igoville, pour les habitants de la CASE qui sont sur la rive droite de la Seine. La carte ATOUMOD le permet.

– La création d’un syndicat régional des transports, pour avoir enfin un titre de transport unique sur la région et simplifier la vie des usagers.

– La réouverture de la ligne ferroviaire de la vallée de l’Andelle, avec une connexion sur Oissel.

– La réouverture du terminus de la Sernam, rive gauche, embryon de la future gare de Saint-Sever.

Ces mesures devront être complétées à plus long terme par une liaison cadencée en tram-train entre le nord et le sud de l’agglomération rouennaise. Elles permettront, en s’appuyant sur les préconisations du SCOT opposé à l’étalement urbain, de répondre à la fracture de mobilité que subissent les ménages les plus défavorisés. Elles amélioreront la qualité de vie,  et elles renforceront l’attractivité de notre territoire.

 

Groupe local EELV Eure-Seine

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